Cette intervention a pour objet de proposer de nouvelles approches pour la patrimonialisation des revues littéraires et artistiques de la fin du XIXe siècle telles que Pan, La Plume, The Yellow Book
Cette intervention a pour objet de proposer de nouvelles approches pour la patrimonialisation des revues littéraires et artistiques de la fin du XIXe siècle telles que Pan, La Plume, The Yellow Book. Il est impératif de s’interroger sur la matérialité de ce type de périodique, car les supports ont une durée de vie limitée, en raison de l’utilisation d’agents acides dans la confection du papier. Il ne sera bientôt plus possible de confronter l’image que nous donne leur version numérique à celle que leur étude directe nous permet de dégager. L’objet dans sa reproduction numérique se trouve altéré. Des éléments aussi fondamentaux que la couleur, le format, ou des éléments constitutifs de l’identité des périodiques comme les publicités, les couvertures, etc. disparaissent dans leur version numérisée. En raison de nécessités matérielles et de choix techniques, une partie des données signifiantes de la revue se trouvent gommées. Si le point de vue purement textuel est premier dans l’administration de la sauvegarde de ce patrimoine, le rapport texte–image se trouve quant à lui systématiquement négligé, quand il n’est pas occulté totalement. En recourant à des notions comme celle de « code bibliographique », proposé par Jerome McGann dans The Textual Condition, nous envisagerons une nouvelle approche qui considère la revue en tant qu’expression collective. Elle ne se traduit pas à travers le texte pur, mais à travers le rapport du contenu et de paramètres matériels.
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