Le désir d’images est ancien. Parallèlement à la diffusion du livre, les techniques de l’estampe se développent au cours de l’Ancien Régime : que ce soit au burin, à l’eau-forte, sur boi
Le désir d’images est ancien. Parallèlement à la diffusion du livre, les techniques de l’estampe se développent au cours de l’Ancien Régime : que ce soit au burin, à l’eau-forte, sur bois, etc., la gravure permet de multiplier une image à l’infini et de la diffuser. Les utilisateurs pourront ensuite l’utiliser comme ils le désirent, l’admirer,la peindre, la coller, la revendre, l’échanger, voire la réutiliser pourleurs propres pratiques. L’estampe – à la fois art de premier plan et pratique artisanale – façonne ainsi la société qui l’entoure. En retour,cette dernière encadre la production et trace les lignes entre ce qui est légitime, ce qui est possible, ce qui est souhaitable et ce qui ne l’est pas. Les enjeux qui se posent (liberté de production, censure, fraude, copies légales ou non, remix...) ressemblent furieusement à ceux auxquels est confrontée notre société dans la révolution du numérique.
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