La culture régionale connaît à l’aube du XXe siècle un succès complexe (engouement pour la décentralisation, développement du tourisme…). La célébration des territoires déborde les commu
La culture régionale connaît à l’aube du XXe siècle un succès complexe (engouement pour la décentralisation, développement du tourisme…). La célébration des territoires déborde les communautés érudites, mobilise des environnements plus éloignés, par le moyen notamment de nouvelles revues de vulgarisation. Au-delà du seul aspect cognitif, en une évocation mémorielle et sensible, elle engage une lecture renouvelée des espaces.À l'examen des sommaires, les contributeurs de ces publications viennent autant des revues poétiques d’avant-garde, de la presse, que des publications savantes ; ils occupent un espace mixte, entre pratiques rédactionnelles et milieux éditoriaux divers : journalisme, création littéraire, érudition, promotion touristique.Ce réseau ne s’identifie plus selon des appartenances sociales ou géographiques. Un décloisonnement des styles, des approches, se fait jour, entre amateurs, enseignants, conservateurs, notables ou entrepreneurs, que rapprochent l'intérêt autour d'un espace donné, sa célébration (« originaires » à Paris, auteurs restés au pays…).Ses essais éditoriaux montrent un type de communauté qui se cherche, qu'il faut décrire. Celle-ci s’est adressée à un public alors peu identifié. Son existence, parfois, a pu coïncider à une promiscuité précaire entre acteurs du patrimoine différents ; mais elle a pu constituer une préfiguration des transversalités culturelles en région au dernier XXe siècle.
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