Dès l'ouverture du Japon dans les années 1850, les guides illustrés des lieux célèbres (meisho zue) firent l'objet en Occident d'une intense curiosité de la part des artistes, collectionneurs et
Dès l'ouverture du Japon dans les années 1850, les guides illustrés des lieux célèbres (meisho zue) firent l'objet en Occident d'une intense curiosité de la part des artistes, collectionneurs et savants. Ce genre, défini à la fin du XVIIIème siècle, se développe dans un contexte editorial marqué par l'importance de la littérature de divertissement illustrée, destinée à un public très large. Ces ouvrages se présentent comme une liste de noms de lieux se succédant le long d un itinéraire fictif, accompagnés d'illustrations gravées en noir. L'abondance de l'iconographie, qui puise à diverses traditions picturales, et la présence de texte sous forme de répertoire, chargé de références littéraires, en font des objets intéressants à étudier du point de vue de leur réception. Ces guides illustrés furent notamment collectionnés et utilisés comme outils de travail par les premiers savants de la Société des études japonaises. La fortune critique de ces ouvrages dans les publications de la Société donne des indications très précises sur la place de ces sources dans les études japonaises de l'époque ; à cet égard, une comparaison avec le regard des collectionneurs japonistes est éclairante sur la diversité de l'utilisation de ces ouvrages illustrés dans les milieux liés au Japon.
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