Ce qui se joue à la fin d’un chapitre estudiantin et à l’aube d’une vie professionnelle renvoie à un entre-deux où les attentes sont grandes et les possibilités créatrices ouvertes. Certai
Ce qui se joue à la fin d’un chapitre estudiantin et à l’aube d’une vie professionnelle renvoie à un entre-deux où les attentes sont grandes et les possibilités créatrices ouvertes. Certains des diplômés 2017 de l’ENSP restent sur le fil dans la crainte, loin du cadre professoral, d’une pellicule vide ou d’un écran blanc, d’autres avec exaltation traquent différentes modalités d’incarnation artistique, d’aucuns encore se sentent au pied du mur prêts à se lancer seuls, riches toutefois de leur formation, dans l’aventure des images.Comme en miroir à ces préoccupations, les travaux ici présentés mettent chacun en exergue ce qui se condense, se crispe, se distille dans la dernière année d’une recherche photographique. Ce qui se joue alors est une pièce en trois actes : latence, présence, suspens.La latence conjuguant l’attente et l’absence se matérialise dans l’attrait pour des paysages vides. De ces décors en quête de personnages surgissent des présences sculptées, façonnées ou tout simplement fantasmées. Se met alors en place un suspens où la mise en tension des lieux et des êtres intrigue. Ces images nous parlent de cet écart constant au monde que l’on retrouve dans la photographie comme sur la scène. Malgré la disparité des écritures visuelles, des formats, supports et dispositifs de monstration, demeurent des didascalies propices à une liaison entre des univers distincts : l’île, la mort, la peau, le geste – et plus spécifiquement celui qu’intime la main – , comme autant de mythologèmes qui dénotent l’emprise d’un récit collectif et fédérateur pour toute cette promotion.Nul doute alors que les liens d’intellection tissés entre les images et les jeux de regards auxquels nous invitent ces jeunes photographes s’avèrent parlants.
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