@article {4247, title = {Le r{\'e}gime des privil{\`e}ges et permissions d{\textquoteright}imprimer {\`a} Rouen au XVIIe si{\`e}cle}, journal = {Biblioth{\`e}que de l{\textquoteright}{\'e}cole des chartes}, volume = {142}, year = {1984}, pages = {137{\textendash}152}, abstract = {

Le {\guillemotleft} droit des livres {\guillemotright} au XVIIe si{\`e}cle, bien connu dans le cas de Paris, demeure {\'e}nigmatique en province. Ainsi Rouen, capitale de la Normandie, admet un r{\'e}gime de permissions d{\textquoteright}imprimer {\`a} plusieurs niveaux. Privil{\`e}ges du Parlement (petit sceau) et {\guillemotleft} permissions de juge {\guillemotright}, d{\'e}livr{\'e}es par le lieutenant g{\'e}n{\'e}ral du bailliage, ont pr{\'e}c{\'e}d{\'e} puis c{\^o}toy{\'e} les privil{\`e}ges du grand sceau rendus obligatoires, pour tout ouvrage nouveau, par ordonnance de Moulins en f{\'e}vrier 1566. Une telle coexistence, tacite d{\textquoteright}abord, est confirm{\'e}e par un arr{\^e}t du parlement de Normandie du 15 mars 1651 ; elle aboutit, par rapport {\`a} Lyon, {\`a} une sous-utilisation des privil{\`e}ges de la grande chancellerie (cf Bibl. nat., fr 16753-54 et 21944 et seq.: enregistrement des privil{\`e}ges du grand sceau). En outre, l{\textquoteright}arr{\^e}t du 22 d{\'e}cembre 1644 sur les r{\'e}impressions fait fi des continuations de privil{\`e}ge obtenues Paris. C{\textquoteright}est seulement en 1678 que le chancelier oblige le parlement de Rouen {\`a} lui abandonner toutes ses pr{\'e}rogatives en mati{\`e}re de privil{\`e}ges. Le bailliage, aux termes de l{\textquoteright}arr{\^e}t du Conseil du 6 octobre 1667, conserve le droit d{\textquoteright}accorder des permissions pour les {\guillemotleft} livrets {\guillemotright}... et en abuse, comme en t{\'e}moigne une liste des {\'e}ditions ainsi couvertes. Les lettres patentes du octobre 1701 subordonnant toute {\'e}dition (m{\^e}me r{\'e}impression) {\`a} une permission du grand sceau, ne r{\'e}solvent pas le probl{\`e}me des ouvrages illicites. Ce sont les n{\'e}cessit{\'e}s {\'e}conomiques qui obligent finalement l{\textquoteright}abb{\'e} Bignon, responsable de la Librairie du royaume, {\`a} renoncer {\`a} l{\textquoteright}exclusivit{\'e} du grand sceau. A son initiative paraissent {\`a} Rouen en 1709-1715, les premiers livres suspects {\guillemotleft} tacitement {\guillemotright} permis ainsi que le prouve un {\'e}tonnant {\guillemotleft} {\'e}tat des permissions tacites {\guillemotright} conserv{\'e} aux Archives d{\'e}partementales de la Seine-Maritime.

}, issn = {0373-6237}, doi = {10.3406/bec.1984.450332}, url = {http://www.persee.fr/articleAsPDF/bec_0373-6237_1984_num_142_1_450332/article_bec_0373-6237_1984_num_142_1_450332.pdf}, author = {Jean-Dominique Mellot} }