La collection Decroix [1]
Titre | La collection Decroix |
Type de publication | Article de colloque/conférence |
Année de publication | 2014 |
Auteurs | Laurence Decobert [2] |
Nom du colloque | Rameau entre art et science |
Date de la réunion | 2014/03/20 |
Organisateur | Institut de recherche sur le patrimoine musical en France ; Bibliothèque nationale de France ; Fondation Royaumont ; Opéra Comique |
Lieu du colloque | Paris, Bibliothèque nationale de France, site François-Mitterrand, Belvédère |
Résumé | La collection des oeuvres de Rameau réunie par Jacques-Joseph-Marie Decroix (1746-1826) reste encore aujourd’hui « l’un des beaux joyaux du département de la Musique de la Bibliothèque nationale », comme l’écrivait Élisabeth Lebeau en 1955 dans le premier article présentant cet ensemble exceptionnel. Cette collection de près d’une centaine de pièces, pour la plupart manuscrites, entrée en 1843 à la Bibliothèque royale, restait mal connue jusqu’aux travaux récents sur les éditions des oeuvres musicales de Rameau (Opera omnia) et sur le Catalogue thématique. Ces recherches ont non seulement permis d’identifier une grande partie des copistes des manuscrits, de Nicolas-Antoine Bergiron de Briou à Decroix lui-même, en passant par Pierre-Montan Berton, les copistes de l’Académie royale de musique et ceux du Concert de Lille, mais surtout d’analyser la place de ces manuscrits parmi l’ensemble des sources. Une approche globale de cette collection prenant en compte ces nouvelles découvertes permet aujourd’hui de mieux comprendre ladémarche qui fut celle de Decroix, inlassable « collecteur » de tous les fragments qui pouvaient subsister, jusque dans les papiers du fils de Rameau après sa mort, et qu’il recopiait souvent lui-même.De la même manière qu’avec Voltaire dont il était un fervent admirateur et pour lequel il collabora activement à la fameuse édition de Kehl, il avait l’intention de lancer une souscription pour éditer l’intégralité des oeuvres de Rameau. Ce projet ne vit pas le jour mais grâce à la clairvoyance des héritiers de Decroix, la plus grande – du moins la plus précieuse – partie de cette collection fut transmise à la postérité grâce au don à la Bibliothèque royale. C’est cette démarche que nous tenterons de reconstituer en précisant la chronologie et la logique de constitution de la collection, tout en en fournissant un tableau synthétique s’appuyant sur les recherches les plus actuelles. |