Déjà capitale administrative, économique et culturelle de la France durant toute la Révolution, Paris redevint aussi, dès le Consulat, le lieu d’épanouissement d’une culture curiale, alliant
Déjà capitale administrative, économique et culturelle de la France durant toute la Révolution, Paris redevint aussi, dès le Consulat, le lieu d’épanouissement d’une culture curiale, alliant un art de vivre raffiné à des enjeux diplomatiques et politiques élevés : dans les anciens palais des rois de France, aux Tuileries et à Saint-Cloud, Napoléon réunit autour de lui la fine fleur de l’ancienne noblesse de Versailles et les nouvelles élites apparues après 1789, qui se bousculèrent pour occuper des places de chambellans ou être invités à des bals ou des fêtes de cour. Pour bien marquer la puissance de son régime, Napoléon lança aussi d’immenses chantiers et organisa des cérémonies fastueuses qui frappèrent l’opinion publique. En plus des Français, la cour impériale attira ainsi des aristocrates et les souverains de tous les pays et eut donc un rayonnement européen. Tout en ressuscitant la cour et les usages de la monarchie absolue del’Ancien Régime, Napoléon, en plaçant Paris au premier rang des capitales européennes, faisait aussi pleinement entrer la France dans le XIXe siècle. Son ambition annonçait aussi, par bien des aspects, les régimes suivants, en particulier le Second Empire. A Sainte-Hélène, l’empereur déchu affirma ainsi que son rêve avait été de faire de Paris la « capitale de l’univers ».
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