Après l’entrée des Alliés dans Paris le 30 mars 1814, Napoléon se replia au palais de Fontainebleau avec les troupes qui lui restaient. De là, il projeta d’attaquer la capitale, avant de se r
Après l’entrée des Alliés dans Paris le 30 mars 1814, Napoléon se replia au palais de Fontainebleau avec les troupes qui lui restaient. De là, il projeta d’attaquer la capitale, avant de se résoudre à entamer les négociations avec ses ennemis, qui réclamaient son abdication. Jusqu’au 11 avril, date de signature du Traité de Fontainebleau, par lequel Napoléon abandonnait les trônes de France et d’Italie, le Grand Écuyer Caulaincourt, ministre des Affaires étrangères, enchaîna les allers retours entre Fontainebleau et Paris. Le 4, le 6, et le 11 avril, Napoléon a signé trois actes d’abdication, dont les minutes et les versions définitives témoignent de l’évolution et de l’ajustement progressif des termes et des conditions de la renonciation au trône, que Napoléon entendait fixer lui-même, et qui lui furent cependant peu à peu imposés par les circonstances. L’histoire des originaux de ces actes d’abdication révèle aussi la fascination exercée depuis près de deux siècles par cet événement exceptionnel de l’histoire de France.
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