L’appel aux vivants illustre une certaine mise en scène de l’(auto)-représentation et de la commémoration des élites, dans un formulaire rhétorique qui peut apparaître comme stéréotypé ma
L’appel aux vivants illustre une certaine mise en scène de l’(auto)-représentation et de la commémoration des élites, dans un formulaire rhétorique qui peut apparaître comme stéréotypé mais néanmoins ancré dans un Sitz im Leben renouvelé au cours de son histoire. Il concentre les questions de la survie, de la mémoire, des cultes et des valeurs idéologiques dans un réseau relationnel multiple qui s’affirme dès l’interpellation des interlocuteurs et acteurs attendus. La sollicitation de ces derniers éclaire sur le rapport à la puissance divine et l’implication ou non du référent royal dans le devenir du locuteur. Le support de l’inscription donne quant à lui les informations sur un autre réseau, celui entourant le locuteur et le commanditaire de l’artefact, souvent distingués par la pratique des dédicaces durant la période des XIe – VIIe s. L’appel est alors utilisé jusqu’au plus haut niveau de la cour thébaine, Divines adoratrices et quatrièmes prophètes d’Amon. Pour mener à bien cette analyse et en percevoir les nuances, nous nous attacherons plus particulièrement à quelques études de cas sélectionnés en fonction des bénéficiaires des appels et de leur place dans la société thébaine de l’époque.
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