L’Europe dans les coffres : La diplomatie de Louis XIV à travers les collections de son Cabinet des médailles [1]
Titre | L’Europe dans les coffres : La diplomatie de Louis XIV à travers les collections de son Cabinet des médailles |
Type de publication | Article de colloque/conférence |
Année de publication | 2014 |
Auteurs | Ludovic Jouvet [2], Inès Villela-Petit [3] |
Nom du colloque | Festival de l'histoire de l'art |
Date de la réunion | 2014/06/01 |
Organisateur | Institut National d'Histoire de l'Art |
Lieu du colloque | Fontainebleau, Château de Fontainebleau, Salle de la Grotte des Pins |
Résumé | Réserve d’objets précieux et de curiosités, lieu de mémoire de l’histoire généalogique et outil de la politique de prestige, le Cabinet des médailles installé à Versailles fut l’objet d’une passion méconnue de Louis XIV. Le roi s’y rendait quasi quotidiennement après la messe et n’eut de cesse de l’enrichir.Le Cabinet était décoré de tableaux des grands maîtres et d’un mobilier approprié conçu par Oppenordt. En quelques années (1661-1683), sous la direction de Colbert, un remarquable ensemble de médailles modernes, françaises et étrangères, vint notamment s’ajouter aux gemmes et aux monnaies antiques léguées par Gaston d’Orléans à son royal neveu. Les séries étrangères, fruits de cadeaux diplomatiques mais aussi de demandes d’acquisition expresses auprès des envoyés français, permettent de retracer le panorama artistico-politique de l’Europe du point de vue de Louis XIV. Le Cabinet se révèle particulièrement fourni en médailles des principautés allemandes, des Etats d’Italie, de la papauté, du Danemark, de Suède ou encore de Pologne, pays avec lesquels la France entretenait des liens diplomatiques privilégiés. Les inventaires du XVIIe et début XVIIIe siècle, assortis de commentaires, les étiquettes d’origine, les plateaux habillés de cuir estampé et même les pincettes qui servaient au roi à retourner ses médailles sont encore pour partie conservés, offrant un matériau privilégié pour l’étude de la méthodologie et du classement d’une collection du XVIIe siècle.Les médailles enfin furent un médium encore trop sous-estimé des échanges artistiques en tous sens : influence stylistique, emprunts iconographiques et détournements satiriques, les médailleurs étrangers n’étant d’ailleurs pas les derniers à contribuer à la gloire du roi. |